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La pauvreté à Bruz.
lundi 16 janvier 2017, par
Questions, paroles de bruzois :
Chaque année, les rapports de la Fondation de l’Abbé Pierre, du Secours Populaire ou du Secours Catholique alertent sur le nombre de pauvres vivant en France : 7, 8, 9 millions ? Qui sont les pauvres ? Combien vivent parmi nous à Bruz ? Que sait-on d’eux ?
Pour se repérer :
Le seuil de pauvreté.
En France métropolitaine, une personne est considérée comme pauvre quand ses revenus mensuels sont inférieurs soit à 50% (seuil Europe et associations humanitaires) soit à 60% (seuil INSEE) du revenu médian, c’est-à-dire en 2012, par mois à 823 € (50%) ou 987 (60%) €, après impôts et prestations sociales, pour une personne seule (à Bruz 930 € au seuil de 50% et 1115 € au seuil de 60% la même année 2012).
Il est convenu de compter 1 unité de consommation (UC) pour un adulte par ménage, 0,5 UC pour la ou les autres personnes de plus de 14 ans et 0,3 UC pour les enfants de moins de 14 ans qui font partie du même ménage et 0,2 UC en plus, le cas échéant, pour une famille monoparentale.
Selon l’Observatoire des Inégalités, en 2016, la France compte entre 5 et 8,8 millions de pauvres, selon le seuil 50% ou 60% du revenu médian retenu.
Les aides et prestations sociales.
Pour approcher la connaissance de la pauvreté sur un territoire, on peut recenser les personnes qui bénéficient de divers prestations ou aides sociales, principalement :
- le revenu de solidarité active (RSA) qui garantit un revenu minimum aux plus de 25 ans qui n’ont aucun revenu ou complète un revenu d’activité inférieur au SMIC.
- les allocataires à bas revenus : revenus bruts mensuels égaux ou inférieurs à 60% de la médiane des revenus par unité de consommation, calculés selon les mêmes principes d’unité de consommation décrits plus haut. Toutefois, ne pas oublier que cet indicateur ne prend en compte que les personnes recevant au moins une allocation de la CAF
- les allocataires fortement dépendants des prestations sociales : il s’agit des ménages dont les prestations sociales représentent plus de 50% des revenus.
La situation à Bruz
**- Le nombre de bénéficiaires du RSA
**- Le nombre d’allocataires à bas revenu
**- Le nombre d’ allocataires « dépendants » des prestations sociales
Quelles analyses, quelles conclusions ?
On constate que le nombre de personnes bénéficiaires du RSA a fortement augmenté depuis 2011 et qu’il ne cesse de croître, mais si c’est depuis 2013 à un rythme plus lent. Le nombre d’allocataires à bas revenus suit une courbe identique et est en légère baisse depuis 2013. Le nombre d’allocataires CAF dont les revenus sont composés pour 50% de prestations sociales continue de croître jusqu’en 2014. Sans doute faut-il attendre un ou deux ans pour en conclure et se réjouir d’une baisse du nombre de personnes fortement en difficulté.
D’autres indicateurs permettent de se faire une idée de la situation des personnes en difficultés financières dans notre commune. Le CCAS de la Ville de Bruz établit chaque année un point de situation au 31 décembre. On y trouve :
- Le nombre de bénéficiaires de la gratuité des transports (313 en 2009, 599 en 2014.)
- Les statistiques du chômage, qui touche à l’évidence une bonne partie des personnes en difficulté financière : (356 fin 2009, 976 fin 2014)
- Le nombre de personnes bénéficiaires de l’épicerie sociale (141 ménages, 298 personnes en 2014)
- Le nombre de personnes adhérentes au dispositif "sortir". (651 personnes en 2014)
Trois remarques pour prolonger la réflexion
- Un certain nombre de personnes concernées par les comptages ci-dessus connaissent une période de "pauvreté passagère". Il ne faut donc pas lire les comptages comme des cumuls, ce sont des nombres de personnes concernées en cours d’année, qui peuvent êtres sorties de difficulté en fin d’année.
- Le niveau de ressources financières ne suffit pas à définir la pauvreté. L’isolement, la non-participation à la vie culturelle, associative, sociale y contribuent aussi.
- A Bruz comme ailleurs, la pauvreté est souvent invisible et du coup ignorée. L’un des enjeux d’une politique sociale est de la faire émerger pour que le lien social